Orange Blossom, la découverte qui tourne dans mes oreilles depuis une semaine, vient de sortir son nouvel album “Spells From The Drunken Sirens”, et est ce soir sur la scène du Splendid, quasi plein.
Je ne sais pas comment j’ai pu passer à côté de ce groupe jusqu’ici. Ils viennent de Nantes, ils sont inclassables, quelque part entre “trip-hop” et musique orientale. Ez3kiel et Afro Celt Sound System. Un certain Robert Plant les place en haute estime, et le gars s’y connait. Mais Orange Blossom, malgré 30 ans de carrière, n’a sorti que 4 albums, et aime rester sous les radars. Les réseaux sociaux, ce n’est pas leur truc, et le Splendid était pas loin d’être complet ce soir, comme quoi… la qualité ça marche.
Désormais emmenés par Maria Hassan, une réfugiée syrienne, au chant, en arabe, qui nous envoûte sur les nappes de guitares de Leo Guérin, tandis que PJ Chabot, seul membre fondateur, au violon, virevolte sur la scène. Derrière eux, massif aux percussions, c’est Fatoma Dembélé et enfin, à la batterie, aux programmations, aux percussions et à l’activisme musical, c’est le mexicain Carlos Roblés Arenas.
Ils ont joué une grande partie de leur dernier album, sorti la veille. Le début du concert est très calme, le temps de poser l’ambiance mystérieuse propre à leur univers, mais ça ne m’arrange pas trop niveau photo; d’où le parti-pris noir et blanc. C’est d’autant plus frustrant qu’Orange Blossom est un groupe de contrastes, et les murs du Splendid ont tremblé par la suite…
Un groupe indispensable dès qu’on a jeté une oreille ou deux.