C’est le week end de ré-ouverture pour le Grand Mix de Tourcoing, après un an de travaux. Et ça tombe bien, un des groupes dont l’album tourne le plus sur la platine, Flamingods, est de la partie en ce dimanche soir.
En première partie, les indiens d’indianizer, un son bien à eux avec deux guitares, la basse joué au clavier, une batterie, des bongos. C’est très barré et parfois un peu brouillon, mais c’est un son que j’ai jamais entendu ailleurs. Ils se définissent comme Tropikraut, ce qui est pas mal, un rock assez trituré avec une ambiance tropicale. J’attends avec impatience la sortie de leur prochain album prévu pour octobre.
Flamingods est un groupe anglais emmené par Kamal Rasool, originaire de Bahreïn. A ses côtés, il y a Karthik Poduval, Charles Prest et Sam Rowe. Impossible de dire qui fait quoi, parce que c’est un groupe multicasquettes. Seul Kamal reste au centre, entouré de deux claviers, de multitudes d’effet, d’une guitare électrique et d’un instrument à corde genre saz.
Concernant le style de Flamingods… eh bien allons-y pour rock psychédélique exotique, funky sur leur dernier album “Levitation”, dont ils ont joué une bonne partie ce soir. Leur son se caractérise par beaucoup de claviers percutants, des rythmes recherchés et le chant de Kamal Rasool avec moult effets d’échos.
Les Flamingods excellent dans le entre psychédélisme pur – et qui reste en tête – avec notamment “Mantra East”, merveille dans la lignée d’une “Tomorrow Never Knows”. Kamal y joue d’une sorte de croisement entre un violon et une machine à écrire, avec un son très oriental. Pour information, ça s’appelle un Taishigoto.
A voir en live absolument.
Les chansons de Flamingods sont complexes, derrière une apparence funky, limite dansante, se cachent des mélodies entêtantes, des messages spirituels (“Peaches”) et d’identité culturelle (“Nizwa”). Flamingods ira loin, je l’espère, leur singularité est bienvenue.