Arno revient avec tout le bazar à l’Aéronef, quasiment deux ans jour pur jour après son dernier passage à Lille, au même endroit. Nouvel album “Future Vintage”, nouvelle tournée, bien que très semblable à la précédente, un Arno toujours en forme, c’est à dire toujours aussi déglingué.
Même salle, même groupe, même public (bien qu’un peu moins présent qu’il y a deux ans je trouve), même blues, même douce folie. On n’est pas dépaysés. Il y a beaucoup de photographes ce soir, si bien que nous sommes divisés en deux vagues, il a fallu aller très vite… les lumières vives et rapides des deux morceaux rocks auxquels la première vague a eu droit n’aident pas.
Arno, comme toujours, est statique derrière son pied de micro, le balançant d’une main à l’autre sur les titres rock, assis sur une chaise en bois sur les chansons calmes chant /piano, que je trouve les plus intéressantes en live, notamment “Lola, etc.”, “Les Yeux de ma Mère”, “Elle pense quand elle danse” seule rescapée de l’album Brussld, et la nouveauté, dans une ambiance très mystérieuse “Dis pas ça à ma femme”. Il est accompagné aux claviers, comme toujours, par Serge Feys.
“Die Lie” a commencé le concert, un rock bruyant, dur, que je n’ai pas pu vraiment apprécier pendant mon temps très chronométré pour les photos, mais ça a été le cas de la plupart des titres plus bruyants, trop de basses de là ou j’étais rendaient les morceaux difficilement compréhensibles.
“Quand les Bonbons parlent”, un texte signé Arno, il ne peut en être autrement. “Ca Plane Pour Nous”, allusions au titre d’un autre belge, mais avec un texte très acerbe. Arno a beau être né “le cul dans le beurre”, il n’en est pas moins un témoin assez clairvoyant de la classe moyenne. Très moyenne même. “We Want More” est sans doute le titre plus bruyant que j’ai le plus apprécié.
Nous avons droit au tube “Ohlala” version 2012, qui ressemble plus à sa version originale de TC Matic, mais en mode électronique. Très sympa.
“Show Of Life” précède un “Putain Putain” qui clôt le concert, avec moins d’ambiance qu’en 2010 à mes oreilles, mais on aura droit à quelques rappels.
C’est toujours intéressant de voir Arno en concert, son charisme sur scène fait mouche. Après, malheureusement, il se répète, les blagues sont les mêmes, et même musicalement, il reste sur la même formule. Une formule qui marche, certes, mais je trouvais le précédent album un tout petit peu plus ambitieux. Ne boudons pas notre plaisir, tu vois l’bazar.