IQ a enfin sorti leur nouvel album dont on avait entendu deux titres lors de leur tournée des 25 ans en… 2006 ! L’occasion pour eux de reprendre la route, et donc de repasser au Spirit of 66, où ils sont un peu chez eux.
Les choses ont un peu changé pour eux depuis 2006: tout d’abord Andy Edwards, le batteur, est parti, laissant la place à Paul Cook, celui là même qu’il avait remplacé dans IQ il y a quelques années. Et surtout Martin Orford, le clavieriste et principal compositeur du groupe, a préféré se retirer du monde de la musique et a donc été remplacé par le jeune Mark Westworth.
A la guitare, pas de changement, le tranquille Mike Holmes, accompagné de sa Fender et de ses multiples canettes de bières… mais avec une nouvelle pédale d’effet qui fait plus que ça, j’y reviendrai plus tard.
A la basse, le très talentueux John Jowitt, avec un son très percutant, très bon tandem avec le batteur Paul Cook.
Et au chant, Peter Nicholls, en grande forme vocale, qui a la particularité de me surprendre quand il commence à chanter. Une voix très particulière, vraiment unique.
Le Spirit était assez plein quand nous sommes arrivés, trop en tout cas pour qu’on soit bien positionnés devant la scène pour prendre les photos. Après un verre offert par le Doc et Rednoze, on décide d’investir l’escalier, déjà bien encombré. Compte tenu de la situation, ça sera déjà pas mal si je peux prendre des photos de là…
Le concert débute à 19 h, avec John et Mike qui nous servent ce morceau qui était si prometteur en 2006: “Frequency”. Peter Nicholls entre sur scène après l’intro instrumentale, sous les applaudissements. Un bon morceau, une très bonne ligne de basse/batterie, mais qui demande plusieurs écoutes afin de l’apprivoiser…
Grand sourire sur mon visage (et sur celui de Leslie) avec le morceau suivant : “Erosion” de l’album “The Seventh House”. L’occasion de comparer le travail de Mark Westworth en lieu et place de Martin Orford : c’est bluffant, ce morceau sonne exactement pareil, avec un petit plus, sans doute du au mixage ou à ma position dans la salle, mais les claviers sonnaient très bien.
On continue avec les morceaux qui donnent le sourire avec “The Darkest Hour”, avec encore de belles joutes instrumentales, Mike s’amusant avec son nouveau joujou qu’est le Roland VG-99 : cet outil magique permet de générer des impulsions avec la guitare, et la boite transforme ça via un contrôleur midi en d’autre sons. Ce qui permet notamment de jouer un accord, qui va se répéter automatiquement, et de jouer en arpège au dessus, ou de faire passer sa main au dessus d’un capteur, et de faire varier le son avec la hauteur de la main, comme Jimmy Page et son Theremin dans les années 70.
Après un intermède – le plus souvent en français – de la part de Peter, ils jouent une nouvelle chanson : “Stronger than Fiction”, et malheureusement je serais incapable d’en parler davantage: je ne connaissais pas la chanson et c’est le genre auquel il faut prêter plusieurs écoutes avant de bien rentrer dedans.
Même chose avec la suivante “Outer Limits”, avant de faire une petite pause: la dernière fois en 2006, le concert avait lieu le jour de l’anniversaire de Dean, un membre du staff d’IQ. Hier soir c’était la veille de l’anniversaire de Mike, qui a eu droit a un happy birthday et un gâteau avec les bougies de circonstance, qui a traversé la salle depuis le bar. Beau moment avec un groupe vraiment simple et sympa.
Retour en terrain connu avec le génial “Sacred Sound”. Très bonne interprétation, dont je retiendrai surtout la basse de John Jowitt, qui prend vraiment aux tripes.
C’est encore un nouveau titre issu de “Frequency” avec “The Province” et celui-ci en l’écoutant, je me suis dit qu’il faudra le réécouter attentivement sur CD, et il risque bien de devenir mon favori… plusieurs ambiances dans le même morceau, un peu à la “Seventh House” mais en plus complexe… un bon moment, j’ai hâte de pouvoir le découvrir un peu plus…
Paul, John et Mike partent sur le côté pour laisser Peter et Mark entre eux pour commencer le très beau “Guiding Light”, un subtil mariage piano / voix, ensuite rejoint par le reste du groupe, pour un final très rock…
Nouveau morceau de Frequency : “Closer” dont je ne pourrais également pas beaucoup parler, pour les mêmes raisons que ci-dessus.
Peter nous indique qu’il vont jouer la fin de l’album “Subterranea” ce qui a été accueilli par un silence retentissant…là ou Peter s’attendait à des applaudissements… qui ont fini par retentir, “The Narrow Margin” est en effet une bien belle façon de terminer, avec une mention spéciale à Mark Westworth qui s’approprie magistralement les mélodies de Martin Orford.
Salve d’applaudissements nourris et ils partent derrière la scène. On se remémore les rappels épiques de 2006 où on les avait fait jouer 5 rappels… hier ils en ont fait “que” 3, avec le rock’n roll “It All Stops Here”, le “Widows Peak” réclamé à corps et à cris par le public et enfin “The Last Human Gateway” dans une ambiance survoltée devant la scène.
Encore un très bon moment passé au Spirit of 66 avec les anglais de IQ. Un groupe fidèle à lui même, se perfectionnant encore après 27 ans de carrière. Leur dernier album semble plus difficile d’accès mais promet de receler de belles pépites. Je parle au conditionnel car je n’ai pas pu l’acheter sur place, toutes les éditions CD+DVD étant vendues… Je le commanderai donc sur le net.
En attendant le prochain album ou le prochain concert…
Merci à Rednoze, le Doc et sa femme pour leur sympathique compagnie (et le verre…)