On avait dit qu’on reviendrait, on est revenus !
Moins d’un an depuis leur dernier passage au Spirit dans le cadre du festival Progrésiste, Lazuli était de retour à Verviers avec leur(s) monde(s) magique(s)…et quelques nouveautés!

Petit rappel: Lazuli est un groupe français, du Gard pour être précis, qu’on ne peut pas classer définitivement: il y a du prog, il y a de la chanson française, il y a des influences “world-music”… il y a surtout 6 musiciens de talent:
– Claude Leonetti, meilleur joueur de Léode au monde.
– Derrière lui, Yohan Simeon, à la batterie / percussions, il a la particularité de jouer debout. A l’occasion il pique la guitare de Dominique.
– Aux marimbas, vibraphones, le tentaculaire Fred Juan.
– Aux guitares ayant trop de cordes pour être normales, Sylvain Bayol.
– A la guitare électrique, le guerrier Massaï Gédéric Byar.
– Et au chant et à la guitare électrique et acoustique, Dominique Leonetti.

Ambiance très détendue, familiale au Spirit, où le concert était programmé à 18h30. La scène est bondée, comme d’habitude, les musiciens disent bonjour aux connaissances dans le public en préparant leurs instruments.

Vers 19h00, c’est parti avec “Laisse Courir”, la Warr Guitar est beaucoup trop forte mais c’est réglé immédiatement. C’est impressionnant de voir le calme qui régnait 15 secondes avant, et maintenant ça bouge de tout les côtés, les sons fusent.
Eclairage bleu inquiétant, Dom prend une lampe torche braquée sur son visage en plus du micro, ambiance “Film d’Aurore”. Il balaie le public d’un projecteur, il crie. Encore mieux que la dernière fois.
Ils jouent l’une de mes favorites ensuite “Mal de Chien”, qui parle des difficultés de communication dans un couple… des paroles ingénieuses, bien trouvées, une ambiance bien particulière pendant ce morceau, avec la deuxième partie en pastiche de fanfare où Dominique joue des cymbales tel un automate. Je ne m’en lasse pas.
Encore des paroles qui font mouche avec “Chansons Nettes”.

Ce sont des chansons nettes, claires comme de l’eau de roche, de trois minutes et des brouettes, pour s’en mettre plein les poches…

Allumez n’importe quelle radio FM, et voilà vous savez de quoi parle la chanson. En live elle est parfaite, le chant de Dom est tout à tour incisif et mielleux pour coller aux paroles.
Ils enchaînent avec “L’impasse”, toujours aussi efficace, ambiance lourde, sonorités très rock. Sur scène ils s’éclatent, sourires complices aux lèvres.
Dominique nous explique qu’il ne sait pas quoi dire entre les morceaux parce qu’il à l’impression d’être en famille, et qu’il ne se voit pas monter sur la table pour faire un discours ou chanter aux repas de famille… et ils enchaînent sur la reprise magnifiée de Ange : “Capitaine Coeur de Miel”. La voix de Dominique donne des frissons, les guitares entretiennent l’atmosphère inquiétante avant de rugir en soutien du solo de Léode. Un grand moment, encore une fois.
Yohan vient au devant de la scène, prend la guitare de Dom sur ce morceau, ce dernier s’appliquant sur le chant et le jeu de scène. Il s’agit du “Repas de l’ogre”, dans sa maison blanche de l’autre côté de l’Atlantique. Version encore plus puissante que lors du festival progrésiste à mes oreilles.

Uniquement éclairé par un spot blanc, Claude interprète son solo “Un printemps”, superbe titre très onirique, pendant que les autres se préparent pour la suite, il enchaînent directement sur la “La Valse à Cent Ans”, que Dominique dédicace à “Max et Leslie”… oui ce soir c’était NOTRE Valse, nous l’avions utilisée en ouverture du bal à notre mariage, et Dominique ne l’a pas oublié. Ce qui a eu pour effet de refaire pleurer Leslie comme la dernière fois. Et le morceau était magnifique, comme toujours. Merci Lazuli pour ce grand moment qui restera gravé dans nos mémoires !
Je redescend sur Terre pour mieux regrimper à “L’arbre”. La voix de Dom est toujours aussi impressionnante sur ce titre. Le public est connaisseur, déjà acquis à la cause Lazuli, donc l’ambiance est des plus agréables. Et on ne se fait pas prier quand Dominique nous propose d’écouter un morceau qui sera sur le prochain album…
D’ordinaire je déteste découvrir de nouveaux titres en concert – ça ne m’avait pas réussi au dernier concert d’Ange – mais avec ce qu’ils nous ont présenté, c’est terriblement frustrant de ne pas pouvoir réécouter ça chez soi. Le titre présumé, “On ment comme on respire”, est un long morceau en plusieurs mouvements, aux paroles intelligentes, au refrain écolo facilement mémorisable et qui trotte dans la tête, et avec un passage dans le plus pur style “Roger Waters” où on entend les voix d’hommes politiques aussi divers que Sarko et W. se mélanger, dire des énormités, des contre sens… à coup sur un des futurs grands moments de leur prochain album. J’ai hâte.
Et ils récidivent avec un morceau plus calme (du moins au début), dédie au père de Dom. Ce dernier s’assit au milieu de la scène sur un petit tabouret avec une petite mandoline électrique, et ils commencent doucement “Prendre la Vie par la Face Nord”. A mes oreilles c’est un morceau magnifique, mais qui nécessite plusieurs écoutes pour l’apprécier pleinement sans être dérouté. Des paroles très imagées, un son subtil et une final très électrique. Pour l’instant 2/2 pour les nouveaux morceaux.
Retour en arrière avec l’hypnotique “Amnésie” où Fred et Sylvain jouent du vibraphone. Le chant mesuré de Dom nous berce, et ils enchaînent sur “Cassiopée”, autre grande réussite dans la veine très “prog”: plusieurs mouvement, final instrumental… un régal.

Les Lazuli font semblant de repartir en coulisses – non mais vous croyez quoi ? que c’est déjà fini ? – et reviennent avec “En Avant Doute”: le départ très calme, un fond sonore très électro, le refrain qui réveille. Une valeur sûre en concert.
Et c’est reparti pour des nouveaux titres ! On ne s’en plaint pas. Ils commencent par un instrumental très “Rock’n Roll” ou Dom saute d’un bout à l’autre de la scène et ils enchaînent sur un titre aux sonorités plutôt métal “Aimant”. Les paroles semblent assez tristes, mais il me faudra réécouter ça, être au bord de la scène a des avantages photographiques, mais côté son, c’était trop fort sur ce morceau.
Une dernière nouveauté… qui va devenir un de mes préférés de Lazuli :”Essentiel”, un morceau calme, Dominique à la mandoline en duo avec Géd, rejoints par Fred par la suite. Un texte qui fait mouche, une mélodie magnifique…. vivement le nouvel album.
Et c’est – déjà ! – le final, avec le désormais rituel solo de Marimba: ils jouent tous les 6 dessus, fabriquant une mélodie au fur et à mesure, Fred improvise sur “I just Can’t Get Enough”, les autres chantent dans les micros du marimba, c’est du grand n’importe quoi… et ils arrivent sur le devant de la scène, Ged entraine le public à gauche, Dominique à droite, un final familial avec la participation du public. Les applaudissements ne se feront pas attendre pour cette magnifique prestation et un concert qui restera encore une fois dans les mémoires.

Lazuli sur scène, c’est quelque chose à voir. Et à revoir. D’autant plus au Spirit. Les nouveaux titres qu’ils ont joué ce soir sont très prometteurs, sont dans la lignée de ceux de “En avant doute”. un groupe chaleureux qui prend un réel plaisir à jouer sa musique et la partager avec son public. Ils feront une mini tournée en décembre en première partie du groupe Riverside. Ils passeront par Paris et Verviers à nouveau (mais pas au Spirit). Ils en valent le déplacement. On reviendra (encore !).
Sans oublier le futur album…

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