Moriarty est de retour à Lille, pour la première fois à l’Aéronef, où le public est venu en nombre. Les franco-américains viennent présenter leur dernier (?) album “Epitaph”.
Après une première partie assurée par Jenny Lysander, avec sa folk minimaliste venue de Suède, Moriarty entre sur scène, sans fioritures, uniquement représentés par Rosemary et Zim pour un premier titre. Ils sont rejoints par le reste du groupe dès le second titre avec le fameux “Lily”, sur lequel le public participe volontiers.
Leur dernier album, une nouvelle réussite dans leur discographie de qualité, est à l’honneur avec le superbe “Diamonds Never Die”, puis “Long Live the (D)Evil”. Les instrumentations sont la signature de Moriarty, avec des percussions, une guitare électrique, une dobro, une contrebasse, l’harmonica de Tom, les chœurs des garçons et la voix pure de Rosemary. Qu’on connaisse ou non le titre qu’ils jouent, on se sent tout de suite happé dans leur monde.
Hank Williams, à l’honneur sur leur précédent album, n’est jamais loin comme en témoigne leur “Ramblin Man”. Issu également de “Fugitives”, ils jouent “Mooshiner”, puis “Dying Crapshooter Blues” où Arthur prends la place de Rosemary au micro.
Retour sur “Epitaph” avec “History of Violence”. Au fil des années, ils ont mêlé diverses influences, comme par exemple Arthur qui joue de l’harmonium indien sur “Fire Fire”, donnant une couleur particulière au morceau, un des meilleurs moments du concert.
Après “Reverse”, ils terminent leur set avec l’entraînant “When I Ride”, une sombre histoire de bison…encore.
Ils reviennent pour les rappels. La partie du public assez pénible, davantage occupée à picoler et parler pendant les morceaux se tait enfin, single oblige. Rosemary, Zim et Vincent restent sur scène pour une version différente que celle présentée sur “Fugitives” de “Isabella”, avant qu’Arthur, Charles et Tom ne reviennent sur scène pour un final sur un country endiablé… le malin est définitivement à l’œuvre quelque part…
Moriarty est une valeur sûre. On sait à quoi s’attendre et on n’est jamais déçu, d’autant qu’ils ont toujours quelque part leur petite touche imprévisibles. Attendus et imprévisibles ? C’est leur force. Par contre je ne suis pas content: c’est le 4ème album studio, sans compter les à côtés, et toujours pas d’album live, alors que c’est un groupe fait pour la scène, où ils expriment tout leur potentiel. C’est intolérable. Un Live. Vite.
Moriarty : la setlist
Titre inconnu
Private Lily
Diamonds Never Die
Long Live the (D)evil
Ramblin’ Man
Moonshiner
Dying Crapshooter Blues
Ginger Joe
History of Violence
Fire Fire
Reverse (Anger)
When I Ride
Rappels:
Jimmy
Isabella
Titre inconnu