Les Négresses Vertes, tout le monde connaît. Mais si, “Voilà l’été” au début des années 90 ? Vous situez ? Bien. Ils se sont reformés pour les presque 30 ans de leur album “Mlah!”, et ont presque rempli l’Aéronef ce soir
Le public est venu en nombre pour revoir un groupe qui a sans doute marqué son époque. J’étais trop petit alors, mais je me souviens que j’aimais bien les clips qui passaient à la tv, avec le chanteur et ses dents bizarres (bon lui, il est mort depuis, hélas).
Avec le recul, je pense que dès qu’on mets un trombone et une trompette dans un groupe, j’aime bien, c’est mon point faible.
Dès qu’ils entrent sur scène, en toute simplicité, j’ai un sentiment de sympathie pour ce groupe. Un peu comme on trouve marrant l’énergumène du fond de la classe près du radiateur, il met l’ambiance. Là, c’est comme si tout le fond de la classe s’est dit “Tiens, on va faire de la musique”.
Pour le style, difficile à situer. Entre le rock et la musette ? Avec des influences méditerranéennes ou ska ?
Déglingué dans tout les cas, une sorte de Pogues où la folk irlandaise serait remplacée par les rues de Paris.
Le groupe est emmené par le guitariste, chanteur Stéfane Mellino. Aux chœurs et aux percussions, Iza Mellino. Derrière eux, à l’accordéon c’est François Cizzko Tousch . A la batterie Matthieu rabaté. A la basse, chant , et au chapeau, c’est Jean Marie Paulus. Et enfin, respectivement au trombone et à la trompette, ce sont Matthieu Paulus et Mich Ochowiak.
Les Négresses Vertes maîtrisent la scène, nul doute là dessus. Après “La Valse” qui ouvrait l’album “Mlah”, ils jouent “C’est pas la mer à boire” pour se mettre en jambes. Et dès le troisième titre, ils balancent “Voilà l’été”, le public est à fond, connait toutes les paroles, même les néerlandophones derrière moi.
Les Négresses Vertes font participer le public, notamment sur “Il”, Stéfane descend devant les crash, Jean-Paul s’amuse à introduire ses chansons de son “Et voilà une chanson que vous connaissez… peut-être!”.
Pour une fois, les photographes sont autorisés de shooter… sur les quatre derniers titres ! C’est quelque part, beaucoup plus logique que les 3 premiers titres habituels, où les artistes ne sont pas forcément encore bien dedans.
Quand vient “Zobi la mouche” dernier titre du set, on se prépare donc à investir les crash pour les rappels. Les éclairages sur “Face à la mer” ne sont sans doute pas les plus propices aux photos, mais ne faisons pas notre fine bouche. L’instrumental “Hasta Ilegar” est encore une fois très festif, et quel Jean-Marie reprend le micro pour “Les mégots”, le public est à fond, les musiciens (qui ont encore échangés leur instruments) aussi.
Puis c’est le final avec l’immanquable “Sous le Soleil de Bodega”, malheureusement en version “remix”, avec moult stroboscopes et effets qui ne sont pas vraiment ma came.
Les Négresses Vertes à Lille : la setlist
La Valse
C’est pas la mer à boire
Voilà l’été
La Faim des haricots
Orane
Hey Maria
L’homme des Marais
La Danse des négresses vertes
Il
Marcelle Ratafia
Les Yeux de ton père
Les Rablablas les roubliblis
Zobi la Mouche
Rappels:
Face à la mer
Hasta llegar
Les Mégots
Sous le soleil de Bodega