5 ans que j’attendais le retour des Interrupters à Lille. Découverts en première partie des Dropkick Murphys en 2019, les voilà de passage en France pour leur seule date en tête d’affiche par chez nous. Des fois on a de la chance à Lille.
En première partie, il s’agit de The Meffs, un duo punk, Lily à la guitare et au chant, Lewis à la batterie et aux choeurs. Du punk pur jus, à l’anglaise, accent compris, donc même s’ils sont très sympathiques, je ne suis toujours pas client du punk.
A 21h15, le Splendid a très très chaud, comme toujours dans cette salle, et les Interrupters ne vont pas arranger les choses. Les frères Bivona investissent la scène, Kevin à la guitare, Jesse à la batterie et Justin à la basse, chemises, pantalons plissés et chaussettes rouge. Ils teasent l’arrivée d’Aimee qui déboule sur scène en perfecto, un sourire magnétique qui illumine son visage. L’enthousiasme de groupe, qui m’avait marqué en 2019, est toujours aussi frappant.
Ils sillonnent sans relâche les scènes du monde entier, et ils se sont bâti une solide réputation : sans promo, ils ont rempli le Splendid, ou peu s’en faut.
Et ils ont confirmé leur statut de bêtes de scène. Aimee est toujours aussi magnétique, en fusion avec le public, et sa voix a toujours ce caractère et cette force propre au style des Interrupters, en digne héritière de Joan Jett. Kevin et Justin Bivona de chaque côté de la scène, ne tiennent pas en place et Jesse, à la batterie emmène tout ce beau monde à un train d’enfer. Le 5ème Interrupter, plus discret en fond de scène, n’en est pas moin indispensable : Billy Kottage joue des claviers et occasionnellement du trombone qui fait toujours son effet.
Il s’agissait du premier concert en tant que tête d’affiche pour les Interrupters sur cette tournée européenne, et s’il y a un seul reproche à leur faire, c’est la durée de leur set, 1h15 ca passe très très vite, mais c’était intense. Ils ont revisité leur discographie, avec les désormais classiques “Gave You Everything” et “A Friend Like Me” pour commencer le concert, soit deux hymnes imparables. Et ils enchaînent sur “Title Holder ” et “Take Back The Power”, de quoi bien chauffer le public qui n’en demandait pas tant.
C’était pour moi le premier vrai concert avec mes enfants de 7 ans et demi, fans du groupe, et j’étais content qu’ils soient à la mezzanine en voyant la fosse déchaînée.
Leur dernier album sera bien sur aussi de la fête, avec le très reggae “Kiss The Ground”, “In The Mirror”, ou “Anything Was Better”, encore un hymne taillé pour le live.
Nous avons eu droit au superbe Alien, qui change un peu du reste de leur discographie, non dans sa thématique (être rejeté de la société, ici par transphobie) mais dans son style, beaucoup plus calme, la voix d’Aimee comme un moteur grondant sous le capot, elle a le coffre et fait des petites merveilles.
Au rayon des reprises, outre le désormais classique “Bad Guy” de Billie Eilish, nous avons eu droit à une petite version de Hallelujah de Leonard Cohen, Kevin et Aimee en duo au bord de scène, un très beau moment.
Comme l’a dit Aimee pendant “By My Side” il me semble :” Lille you’re awesome, we should come back here more often”.
J’aurais ps mieux dit. A bientôt les Interrupters.
The Interrupters à Lille : la setlist
Gave You Everything
A Friend Like Me
Title Holder
Take Back the Power
Babylon
By My Side
Kiss the Ground
In the Mirror
Anything Was Better
Let ’em Go
Easy on You
Afterthought
Raised by Wolves
She Got Arrested
Bad guy
On a Turntable
Alien
Hallelujah
Got Each Other
She’s Kerosene
Merci beaucoup à Quentin pour le pass et sa prévenance à propos de mes petits bonhommes dans ce concert de grands.